Amende honorable au Coeur Immaculé de Marie
pour le premier samedi du mois
O sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, Reine des Anges et des hommes, nous rendons grâces à la très sainte et adorable Trinité des glorieux privilèges dont vous avez été favorisée. Nous croyons tout ce que l’Eglise enseigne sur vos grandeurs, votre puissance, votre bonté et vos vertus.
Nous croyons spécialement que votre Conception a été Immaculée, qu’en vous la maternité divine a été unie. À une inviolable et perpétuelle virginité; que par la plénitude des grâces que vous avez reçues et par votre fidélité à y correspondre, vous êtes parvenue au plus haut degré de sainteté et avez été élevée au-dessus de toutes les créatures humaines et angéliques ; que, par votre participation à la Rédemption du monde, vous avez mérité le titre de co-rédemptrice du genre humain; que, par votre association à la dispensation des grâces, vous êtes devenue la trésorière et la porte du Ciel; qu’enfin, vous avez été investie de la royauté universelle, et que vous êtes devenue la souveraine et la Reine des anges et des hommes.
Nous aimons à publier que vous avez la toute-puissance suppliante, et que vous n’usez de cette grande puissance que pour le salut des âmes et la consolation des affligés, en allant toujours au secours de quiconque vous invoque et en prévenant souvent ceux qui ne vous invoquent pas !
O Mère de la divine grâce, refuge des pécheurs, et puissant secours des chrétiens ! Recevez nos humbles remerciements pour les grâces innombrables que vous avez obtenues à l’Eglise entière et à chacun de ses enfants. Nous vous offrons le tribut de notre reconnaissance pour tous vos bienfaits. Pardonnez-nous, ô Reine et Mère de miséricorde, toutes nos infidélités envers vous. Plus que jamais, nous promettons de vous honorer, de vous aimer et de vous imiter avec le secours de la grâce divine.
Pardon, ô bonne et tendre Mère, pour tous les blasphèmes proférés contre vous par des paroles ou des par des écrits !… Pardon pour toutes les profanations de vos pieuses images !… Pardon pour tous les outrages et ingratitudes qui ont blessé votre Coeur maternel ! Pardon pour toutes les infidélités à la grâce des âmes qui vous sont consacrées.
Nous désirons réparer dignement ces outrages en nous unissant aux choeurs des Anges, aux Saints, et aux élus qui vous louent dans le Ciel et sur la terre. Agréez l’expression de notre amour filial, montrez que vous êtes notre Mère, et rendez-nous dignes d’être appelés et de devenir vos enfants. Ainsi soit-il.
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Plus je réfléchis, plus je suis consterné de la masse d'idées fausses dans lesquelles nous nous noyons ; plus je comprends cette décadence absolue de tant de peuples que nous retrace l'histoire. C'EST L'ERREUR PLUS QUE LE VICE QUI LES A PERDUS. Le vice et même le crime ont des limites, l'erreur n'en a pas. IL FAUT DONC DIRE LA VÉRITÉ SANS FINESSE, NI STRATÉGIE HABILE."
Mgr Delassus, Semaine Religieuse de Cambrai, 1884, p. 735