Ô Dieu miséricordieux et terrible, qui bénissez les enfants à cause des pères et qui punissez quelquefois les fautes des pères en répandant votre juste colère sur les enfants ; je vous remercie des grâces que vous avez faites à mon père et à ma mère, et je vous demande pardon de leurs péchés. Vous voulez que je respecte en eux l'autorité que vous avez sur moi, et que je leur sois redevable de la vie que vous m'avez donnée. Rendez-leur, je vous en supplie, ce que je ne puis leur rendre ; récompensez-les des peines et des soins que je leur ai coûté. Conservez-les, donnez-leur une vie longue, heureuse et paisible ; faites-leur avoir part à la bénédiction et au bonheur des saints patriarches ; donnez l'accroissement aux fruits de leur justice ; faites-les abonder en toutes sortes de bonnes œuvres ; faites enfin qu'eux et moi nous marchions jusqu'à la fin dans les sentiers de la justice, afin que nous ayons le bonheur de vous voir et de vous adorer éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.
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Plus je réfléchis, plus je suis consterné de la masse d'idées fausses dans lesquelles nous nous noyons ; plus je comprends cette décadence absolue de tant de peuples que nous retrace l'histoire. C'EST L'ERREUR PLUS QUE LE VICE QUI LES A PERDUS. Le vice et même le crime ont des limites, l'erreur n'en a pas. IL FAUT DONC DIRE LA VÉRITÉ SANS FINESSE, NI STRATÉGIE HABILE."
Mgr Delassus, Semaine Religieuse de Cambrai, 1884, p. 735