O Dieu, mon Créateur et mon Seigneur, Vous connaissez les désirs de mon cœur et mes gémissements ne Vous sont point cachés ; mais comme les besoins de la vie présente ne me permettent pas d'appliquer constamment mon esprit à Vos louanges, je fais en ce moment avec Vous un pacte pour la semaine entière.
Chaque fois que mes yeux se lèveront vers le Ciel, je Vous féliciterai et je me réjouirai avec Vous de ce qu'étant infiniment parfait, Vous êtes Celui qui est infini dans Sa puissance, dans Sa sagesse, dans Sa bonté et dans Sa justice.
Chaque fois que j'ouvrirai ou que je fermerai les yeux, je veux louer et avoir pour agréables toutes les actions que Votre Fils unique, que tous les Saints et les Justes ont jamais faites pour Votre gloire et celles qu'ils feront dans la suite, et je désire prendre part à chacune d'elles.
Chaque fois que je respirerai, je veux Vous offrir, ô mon Dieu, la vie, la passion et le sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les mérites et les souffrances de tous les Saints, pour le salut et la gloire éternelle de tous les hommes et pour l'expiation des péchés du monde entier.
Chaque fois que je soupirerai, je veux détester et abhorrer, en général et en particulier, tous mes péchés et ceux que tous les hommes ont jamais commis contre Votre honneur, depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour. Ah ! que ne m'est-il donné de réparer, au moins en partie, par l'effusion de mon sang, tant de crimes et de forfaits !
Enfin, chaque fois que je remuerai les mains et les pieds, je veux, par amour pour Vous, me remettre et me confier tout entier à Votre très sainte Volonté, désirant que, dans le temps et dans l'éternité, vous disposiez de moi selon Votre bon plaisir.
Et, pour que ces cinq actes ne puissent jamais être révoqués, je les mets sous le sceau sacré de Vos cinq plaies et je veux qu'à jamais ils conservent toute leur force et leur validité, lors même qu'ils ne seraient nullement présents à ma pensée, au moment où je poserai un des actes qui y sont compris.
Ainsi soit-il.
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Crions haut et fort la Vérité en dénonçant le mensonge et l'erreur!
Se taire, c’est être complice ; qui se tait consent, et qui consent accepte. C’est ce que soulignait le pape Léon XIII en citant – pour les faire siennes – les paroles de son prédécesseur saint Félix III (483-492) :"ne pas résister à l’erreur, c’est l’approuver ; ne pas défendre la vérité, c’est l’étouffer.. Qui cesse de s’opposer à un crime manifeste peut enêtre considéré comme secrètement complice". (Encyclique Inimica Vis, 8 décembre 1892).